Le village de Balandougou (Djoma Balandougou) se trouve au nord-ouest du pays, au cœur du pays Mandingue. Pour bien le localiser, il se trouve dans la région de Kankan (160 km), dans la préfecture de Mandiana à 13 km de la frontière malienne et à mi-chemin entre Mandiana (75 km) et Siguiri (80 km). C’est le lieu de naissance du roi du Djembé, Mamady « Djembéfola » Keita, un musicien de renommée internationale et initiateur du projet de Doubale.
A l’heure actuelle, les villageois (environ 2 500 habitants) ne bénéficient ni d’eau courante, ni d’électricité, et l’absence de soins de santé est criante. C’est cela que l’ONG Doubale a identifié comme le premier besoin à satisfaire. Les villageois vivent difficilement avec peu de moyens. Leurs principales ressources viennent de l’agriculture et de l’orpaillage. La production vivrière couvre à peine les besoins des villageois et reste très dépendante du climat.
Les problèmes de santé touchent toutes les familles et la jeune population du village. Les maladies telles que la dysenterie et la malaria sont courantes et affectent principalement les enfants, ainsi que les infections liées aux plaies mal soignées. Un simple rhume peut parfois se révéler mortel, une plaie prendre des mois avant de cicatriser car elle n’est désinfectée qu’à l’eau chaude… La mortalité touche beaucoup les enfants, plus fragiles et davantage sujets aux inflammations fulgurantes.
Les guérisseurs traditionnels ne parviennent à guérir qu’environ 10% des maux des patients. Certaines personnes profitent également du manque de connaissances des habitants pour prodiguer des conseils et distribuer des médicaments à l’aveuglette.
L’accès aux soins est également rendu difficile par les accès routiers. Le plus proche hôpital se situe à Mandiana. Bien que situé à 75 km, compte-tenu de l’état des routes, il faut dans les meilleures conditions environ 4 heures. Le voyage se prolonge à 6 ou 7 heures lors de la saison des pluies. En l’absence de système de sécurité sociale, ces infrastructures médicales ne sont pas non plus accessibles à toutes les familles (honoraires médicaux, médicaments, transport et logement sur place pour la famille, etc.). Tout cela pousse les villageois à s’adresser soit aux guérisseurs traditionnels, soit à des charlatans, avec des conséquences parfois fatales.
Cela est particulièrement révoltant car, parfois, un bon diagnostic et des gestes simples auraient suffi à sauver des vies.